Elle s’appelle Julie. Maman de deux enfants, séparée depuis trois ans, elle vit chaque rentrée comme une véritable ascension sans sommet.
Entre les fournitures à acheter, le stress de la reprise du travail, les trajets d’école, les pleurs du petit dernier et les réunions parents-profs, Julie ne respire plus. Ou si peu. Elle se réveille fatiguée, s’endort le cerveau encore en surchauffe, et s’en veut de tout ressentir aussi fort.
Ce matin, elle a pleuré dans sa voiture. Pas parce qu’elle est faible. Mais parce qu’elle est humaine. Et parce que son cerveau, comme le vôtre, tente de survivre à la tempête.
Le parent solo, ce héros invisible 🌪️
Quand on est parent solo, on est :
- Le chef d’orchestre 🎼
- Le cuisinier 👩🍳
- Le confident 🧩
- Le chauffeur 🚗
- Le réconfort, la structure, la référence.
Mais surtout… on est seul avec ses propres émotions. Et c’est là que tout se joue.
Dans les neurosciences, on sait que le cerveau a besoin de co-régulation pour apaiser les vagues émotionnelles. 👉 Or, quand on est seul à tout porter, cette co-régulation n’existe plus. On vit alors des montagnes russes intérieures… en silence.
Culpabiliser de trop ressentir ? Jamais. ❌
Les émotions ne sont pas des preuves de faiblesse.
Au contraire, elles sont des indicateurs que vous ressentez ▶ et ressentir, c’est être vivant.
- 😡 Vous êtes agacé.e ? Peut-être que votre besoin de soutien est ignoré.
- 😢 Vous vous sentez triste ? C’est peut-être l’absence de reconnaissance qui parle.
- 😨 Vous êtes angoissé.e ? Cela peut signaler un besoin de sécurité ou de prévisibilité.
👉 Vous n’avez pas à faire taire vos émotions. Vous avez à les entendre, les apprivoiser, et les respecter.
Neurosciences & survie émotionnelle
En tant que parent solo, votre système nerveux est souvent en hypervigilance. Cela signifie :
- Une activation quasi constante du système de stress (sympathique)
- Une difficulté à retrouver un état de repos (parasympathique)
- Un mélange de fatigue chronique, nervosité, sursauts émotionnels, etc.
Ce n’est pas un manque de volonté. C’est biologique.
La bonne nouvelle ? On peut agir. Non pas en supprimant l’émotion. Mais en régénérant le système nerveux.
3 petits rituels à pratiquer même quand on n’a pas le temps 🕯️
1. Respiration 3-6-5 (cohérence cardiaque)
- 3 fois par jour
- 6 respirations par minute
- Pendant 5 minutes
2. La pause émotionnelle à la voiture
- Avant de descendre ou de partir
- Fermez les yeux, nommez ce que vous ressentez (« Je me sens… »)
- Inspirez, expirez, posez une main sur votre cœur
3. Le mot doux du soir
- En vous couchant, chuchotez ou écrivez :
« Aujourd’hui j’ai tenu. C’est déjà immense. »
Et si on arrêtait d’être des super-héros ? 💬
Dans un monde qui valorise la performance, je veux vous rappeler ceci :
- ✅ Ressentir, c’est humain.
- ✅ Pleurer, c’est lâcher la pression.
- ✅ Demander de l’aide, c’est du courage.
Réguler ses émotions, ce n’est pas être parfait. C’est s’honorer, un petit pas à la fois.
🌟 Vous avez le droit de ne pas tout porter. 🌟 Vous avez le droit de craquer. 🌟 Et surtout, vous avez le droit d’être accompagné.e.
Bienvenue sur ce chemin de douceur et de reconnexion à vous-même.
Vous n’êtes pas seul.e. Et non, ce n’est pas trop demander.